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L’encre et le disciple.


Extrait de «L'encre et le disciple. Préceptes d’un Horishi».

Kuroi Seikichi


Ci-dessous dessins de l'atelier Donoeko pour projets d'Irezumi en cours.


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Aux Kami le papier, à l’initié l’encre, au profane le sang.


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Celui qui fait des économies sur l’encre ne mérite pas l’aiguille.


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C’est lorsque l’aiguille frappe la peau que le sang doit frapper l’encre.


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J’ai rêvé que je tatouais Shôki et mon encre a tourné.


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Tout comme pour l’encre, la fabrication du papier requiert un réel savoir faire.

De tous les papiers, la peau en est le plus noble.


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Celui qui s’habille en tatouage sera tôt ou tard nu.


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Le Horishi attire les tatoués qu’il mérite.


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Il ne peut y avoir d’Irezumi sans poésie. Dans le cas contraire il s’agit de contrefaçon.


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Un tatouage qui n’existe que par sa dimension esthétique est muet.


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Il existe une différence fondamentale entre savoir dessiner ce que l’on voit

et savoir dessiner le sentiment que ce que l’on voit nous procure.

La prédisposition du disciple vis à vis de l’une ou l’autre de ces deux tendances sera décisive

face à la technique d’exécution de tatouage qui deviendra la sienne.


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Le Horishi n’est pas commerçant.


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Les seuls tatouages à mal vieillir sont ceux que l’on ne mérite pas.


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L’Irezumi n’est pas une forme d’art. Il n’est pas non plus un métier.


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Le Horishi qui cherche à tout prix à satisfaire la demande de son futur tatoué

et ce en dépit des codes de son école est dans l’erreur.

Le code est au service de l’encre. Seule l’encre doit être satisfaite.

Et si l’encre est satisfaite, le tatoué le sera aussi.


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On ne peut être Horishi sans être animiste. Car un Irezumi se doit d’être éveillé.


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Le tatoué est au Horishi ce que l’encre est à l’aiguille.


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L’écho de l’encre est le sang et son lieu la peau.


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Deux serpents n’ont pas même peau.


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L’encre a ses humeurs.


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L’esprit du Horishi se doit d’être aussi homogène que son encre au moment de l’aiguille.


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De toutes mes humeurs, l’encre en est la plus noble.


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L’Irezumi n’est rien de plus qu’un écho. Celui de l’aiguille sur la peau et dont l’essence est l’encre.


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Une peau que l’on pique pour la première fois est un lieu inconnu.


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Il existe des Horishi possédant une énergie Yin et d’autres une énergie Yang. Ceci n’a aucune importance. Seul compte l’Irezumi.


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Ne pas confondre peau et papier.


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Tout n’est que mouvement. L’encre est au service de cette loi.


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De la même façon que le Maître forgeron n’est pas Samuraï, le Horishi n’est pas artiste.

Les deux sont artisans.


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La toile d’encre est portée par le souffle de l’aiguille. Le sang est son ombre.


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L’encre est une ombre qui s’anime sous la peau.


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Le poids de l’aiguille détermine la gravité de l’encre.


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Le Horishi disparait longtemps avant son ombre.


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La réputation du Horishi est sans importance. Seule compte la réputation de ses aiguilles.


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Le dessin ne devrait pas avoir pour vocation d’imiter la Nature. Mais de devenir la Nature elle-même.


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Le démon n’ambitionne pas la connaissance du vide. Il en est lui-même issu.


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Tous droits réservés. Toute copie, représentation ou reproduction intégrale ou partielle, sans l’autorisation de l’auteur, par quelque procédé que ce soit est illicite et interdite. Articles L.335 et suivants, du Code de la propriété intellectuelle.​

















Tous droits réservés. Toute copie, représentation ou reproduction intégrale ou partielle, sans l’autorisation de l’auteur, par quelque procédé que ce soit est illicite et interdite. Articles L.335 et suivants, du Code de la propriété intellectuelle.​


ATELIER DO NO EKO
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